Le daïquiri serait né dans les années 20 des mains agiles et de l’esprit fécond d’un barman catalan, Constantino Ribalaigua Vert, qui officiait au Florida (plus tard, El Floridita), un bar de la Havane. Toutefois, il faut creuser plus loin pour trouver la véritable origine du fameux breuvage.
Il était une fois, en 1896, un ingénieur américain, du nom de Jennings Cox qui travaillait pour la mine de fer de la petite ville de… Daïquiri. Un soir après le travail, avec son ami Pagliuchi, ingénieur lui aussi, il lui vient l’idée de mélanger rhum, jus de lime et sucre. Essai réussi puisque la recette est arrivée jusqu’à nous.
On peut douter que Cox fut véritablement l’inventeur de ce mélange qui devait se pratiquer depuis longtemps par les buveurs de rhum à Cuba. Cox et son ami Pagliuchi ont au moins le mérite de lui avoir donné un nom. Le daïquiri est très voisin de la canchánchara (2/3 de rhum, 1/3 de jus de lime sucré avec du miel) que buvaient les mambises, les rebelles cubains qui luttèrent contre l’armée espagnole au 19ème siècle.
Mais revenons à notre talentueux barman Constantino, surnommé Constante, car il avait la réputation, avec une grande constance, de ne jamais rater ses créations. Son trait de génie, c’est d’avoir transformé le daïquiri en un cocktail rafraîchissant avec de la glace pilée. Constante en créera 5 déclinaisons, qui feront la notoriété du Florida bar et lui vaudront le surnom “La Cuna del Daiquiri”, le berceau du daiquiri. Nous sommes dans les années 1920-30. C’est la grande époque où les Américains lassés de la Prohibition et en quête de caliente latina affluent vers les bars de la capitale cubaine, devenue ville de plaisirs et d’émoustillements.
4 comments
J’archive la recette d’Hemingway pour mes oncles 😉
Oooh! Ce sera bien d’avoir le retour d’expérience de ces messieurs ! Attention, le vrai Papa Doble est un peu dur à encaisser. Ils devront probablement l’assouplir avec une touche de sucre ou de sirop de sucre.
A bientôt !
Bel article ! 👍🏽 Ça donne envie d’essayer. Je crois que je vais faire l’acquisition d’un shaker ainsi que d’une bonne bouteille de rhum cubain ! 😉
Hello !
A défaut d’un shaker, un bocal (fermé bien sûr) peut faire l’affaire. Il sera peut-être nécessaire de passer le mélange au tamis pour retenir la pulpe du jus de lime.
C’est aussi très bien de passer ton mélanger au mixer : tu obtiendras un frozen daïquiri avec une texte mousseuse, très fraîche, proche du granité, mais plus fine encore.
Cheers !